Le baromètre 2025 de la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur et de BPI France souligne que la santé des dirigeants[1] d’entreprises en France est fragilisée :
- 82 % souffrent de maux physiques ou psychologiques dont 32 % se disent en mauvaise santé mentale
- 23 % ont une consommation à risque de produits addictifs.
Le stress, la pression et la solitude sont les principales causes de cette situation.
Ce qui peut entraîner des conséquences sur leur vie personnelle et professionnelle.
S’ils sont moins consommateurs de produits addictifs que la moyenne de la population française, les dirigeants prennent peu de soin d’eux-mêmes.
Concentrés sur leur activité, ils en omettent de consulter un médecin. En plus d’être délétère pour leur santé, ce comportement présente un risque pour leur entreprise.
En effet, s’autoriser et s’aménager des temps de pause est nécessaire pour la (dé)pose de leurs questionnements, de leurs difficultés.
S’accorder du temps pour souffler permet, en plus de soigner son énergie, de prendre du recul et d’élaborer sa stratégie, ou d’ajuster sa trajectoire …
Améliorer son bien-être pour durer et performer
- Se donner chaque jour rendez-vous avec soi-même
- Noter tout ce qui occupe le mental pour pouvoir le regarder avec distance, en écriture automatique (i.e. sans lever le stylo pendant au moins 5 minutes) ;
- Marcher pour inciter le mental à changer de disque et pour laisser chaque préoccupation dans le sol (du mouvement pour casser le flux) ;
- Tenir son journal de bord des succès, des émotions, des interrogations (du concret sur du papier).
- Sortir de la roue du hamster !
- Échanger régulièrement avec un partenaire réflexif pour prendre un recul salutaire
- Un groupe de pairs ayant envie de travailler ensemble : tirer profit de l’intelligence d’un collectif pour changer de perspective ;Un advisor / advisory board capable d’éclairer un chemin : bénéficier d’un regard extérieur neutre pour faire émerger des idées nouvelles et/ou se conforter ;
- Un executive coach accordant de l’attention à la personne dirigeante : développer sa conscience de ce qui est vraiment à l’œuvre (croyances, schémas, etc.).
- Prendre de la hauteur, se ressourcer, se libérer de la surpression qui enferme !
NB : la fréquence est adaptée au besoin, pas au temps supposé disponible. Cela fait pleinement partie du rôle et de la responsabilité du dirigeant.
Quelles sont les fonctions d’un partenaire réflexif ?
- Écouter sans juger ;
- Éclairer les zones dans l’ombre ;
- Favoriser l’émergence de nouvelles idées ;
- Tendre un miroir confrontant ;
- Contribuer à retrouver du calme intérieur.
Parce que mettre des mots, se sentir et être écouté permet de :
- Retrouver ses ressources ;
- Sortir de sa solitude ;
- Voir un chemin dans un brouillard d’incertitude ;
- Alléger le poids sur ses épaules de dirigeant « homme-orchestre ».
Échanger avec un partenaire réflexif est une démarche :
- Non addictive, bonne pour son équilibre ;
- Bénéfique pour le dirigeant, pour ses proches et ses collaborateurs, in fine pour son entreprise.
S’autoriser du temps, investir sur soi est moins coûteux que toute consommation à risque et que tout omission de soin de soi-même. A l’inverse, c’est même très bénéfique.
Prendre soin de soi quand on est dirigeant est une façon de veiller à la pérennité de l’entreprise.
[1] Dirigeant est utilisé au sens générique, sans distinction de genre
